La grève d'Air Canada se poursuit : pourquoi les travailleurs protestent-ils ? Et que se passe-t-il ensuite ?

Corey

Quelque chose sans précédent vient de se produire au Canada – et cela tourne autour des grèves en cours à Air Canada.

Voici l'essentiel : quelque 10 000 membres du personnel de cabine d'Air Canada, qui font partie du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), exigent que tous les emplois soient payés au sol.

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Les agents de bord qui travaillent pour Air Canada ne sont payés que lorsque l'avion commence à bouger, ce qui signifie que tout le travail consistant à embarquer les passagers et à les guider jusqu'à leur siège n'est pas reflété dans leur salaire.

Le syndicat est en grève depuis13 août, à ce moment-là, Air Canada a commencé à suspendre des milliers de vols pour combler la pénurie de main-d'œuvre.

La grève, qui était censée prendre fin après seulement 72 heures, s'est poursuivie sans qu'aucun accord officiel n'ait été trouvé.

Le samedi 17 août, le parti libéral du pays a demandé au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) de faciliter l'arbitrage entre le syndicat et Air Canada. Bien entendu, l’arbitrage impliquerait que les deux parties parviennent à un accord à huis clos.

Cette décision visant à forcer l'arbitrage après une grève dirigée par les syndicats reflétait les grèves précédentes au Canada, notamment une grève des cheminots en 2024.

Mais cette fois, le SCFP (représentant les employés d'Air Canada) a dit non. Le syndicat refuse d'accepter l'arbitrage et, par conséquent, il manque toujours à Air Canada la majorité de son équipage de cabine.

La grande question est : et maintenant ?

Quelle est la suite de la grève à Air Canada?

C'est tout à fait sans précédent que le SCFP ignore un ordre officiel du gouvernement. Le Parti libéral a maintenant le choix de demander aux juges de forcer les travailleurs syndiqués à retourner au travail ou d'essayer d'adopter des lois bipartites qui modifieraient les accords salariaux actuels dans les cabines aériennes d'Air Canada.

Mais le SCFP ne bouge pas ; ils ne veulent pas qu'Air Canada ait le dessus dans un arbitrage forcé. Le syndicat espère plutôt pousser Air Canada à signer des accords qui rémunéreront les agents de bord pour un travail auparavant non rémunéré, comme l'embarquement des passagers.

De nouveaux accords conclus parCompagnies aériennes américaineset Alaska Airlines (respectivement en 2024 et 2025) ont créé un précédent aux États-Unis pour des accords de paiement similaires. Cependant, les grandes compagnies aériennes telles que United et Delta n’ont toujours pas conclu de nouveaux contrats.